Le harcèlement scolaire est une problématique actuelle majeure : un élève de primaire sur 10 en serait victime. Elle entraine de lourdes conséquences dans le développement de l’enfant et de l’adolescent, ainsi que sur son bien-être psychologique.
Définition du harcèlement scolaire :
Le harcèlement est une violence intentionnelle et répétée qui peut être verbale, physique ou psychologique. Adopté par un ou plusieurs élèves, elle peut se manifester à l’encontre d’une ou plusieurs victimes, quel que soit sa condition sociale ou l’établissement (public ou privé). Pouvant se décliner également en dehors de l’école ou du collège du fait des réseaux sociaux, elle se définit alors en « cyberharcèlement ».
On peut observer chez les enfants victimes une baisse de résultats scolaires, un décrochage scolaire, un profond mal être, une chute de la confiance et de l’estime de soi, un isolement, l’apparition de phobie scolaire, sociale, de dépression voire d’idées suicidaires et tentatives de suicide.
Les mécanismes à l’œuvre se déclinent par l’utilisation de menace, chantage, intimidation, insulte, voire agression. Ces attaques du lien ont pour effet de créer une relation d’emprise et d’établir un pouvoir sur l’autre. Du fait de la honte, de la gêne, et de l’isolement que cela procure, le silence s’installe et vient alors fragiliser davantage l’enfant.
Il est important de prioriser la prise de parole pour sortir des dangers du secret. La peur octroyant davantage de pouvoir à l’agresseur, il est indispensable d’échanger avec un adulte de confiance de l’entourage et prendre rendez-vous pour une séance avec un psychologue. Les parents et adultes responsables à l’école et au collège ont un rôle précieux à jouer dans la prise en compte de la parole de l’enfant, ils sont toutefois à soutenir dans ce travail complexe de repérage et d’accompagnement (1). Lorsqu’une thérapie devient nécessaire, il est important de consulter un thérapeute bénéficiant d’une formation à l’accompagnement de cette problématique. N’hésitez pas à consulter le psychologue de l’établissement, il pourra vous guider dans vos recherches.
Dans le but d’accompagner les victimes de harcèlement scolaire, mais aussi de prévention dans les relations sociales, l’équithérapie offre une prise en charge précieuse de la souffrance de l’enfant ainsi que de son entourage. La médiation par le cheval comme prise en charge de cette problématique est novatrice. Elle offre dès à présent des retours extrêmement pertinents et adaptés.
Ce type d’accompagnement par l’équithérapie prend en compte le vécu de la personne, permet un mieux-être ainsi qu’un renforcement des compétences afin de se prévenir d’un risque de récidive de relations sociales destructrices.
Pour cela, à la Croisée des Murmures, nous proposons 3 axes de travail majeurs durant nos séances d’équithérapie (individuelles et/ou collectives selon les besoins) :
- Accompagnement des émotions : permettre un espace d’écoute et d’éducation à la gestion des émotions. Le rapport au cheval inclut de fait le rapport aux émotions et plus particulièrement à la peur. Interagir avec un être vivant de 500kgs permet inévitablement d’y faire face. Permettre à l’enfant de mettre en pratique le dépassement de sa peur dans un cadre protecteur et sécurisant permet de s’en détacher et de la transformer en force.
- La thérapie assistée par le cheval permet de croitre les compétences personnelles en offrant une mise en pratique de son pouvoir d’agir. Les exercices et expérimentations en association avec l’animal proposées au cours des séances agissent directement sur l’affirmation de soi, la capacité à agir et accroissent inévitablement la confiance en soi au cours de la thérapie. Des techniques de mise en situation peuvent être proposées afin d’éclairer diverses manières d’agir et/ou de réagir (technique du vénérable guerrier, du bouclier, etc.).
- Enfin, le troisième axe de travail se centre autour des habiletés sociales. Nous proposons à l’enfant, à l’adolescent, (ou à l’ensemble de la classe selon le contexte (2)) d’éprouver et approfondir les compétences liées à la communication, l’empathie, et le décodage des situations. Nous nous appuyons sur le mode de vie spécifique du cheval qui trouve force et réassurance dans le troupeau. Chacun des chevaux trouve une place précise et porteuse pour tous. Par transposition, le travail avec cet animal offre alors un support évolutif précieux dans l’accompagnement de cette problématique sociale. Accompagner le groupe à réfléchir et vivre sa place devient un réel vecteur d’inclusion et de sociabilisation. La peur, l’emprise et le pouvoir laissent alors place à la collaboration, le partage et l’empathie.
(1) Un projet de formation via la médiation par les chevaux à l’adresse de parents et équipe éducative de collège est actuellement en réflexion à la Croisée des Murmures. Elle aurait pour mission d’aider au repérage, à l’accueil émotionnel, à la création de solutions ainsi qu’à l’amélioration de la relation parents – enfants.
(2) Dans le cadre d’un programme de prévention à l’école, un projet de médiation avec les chevaux est actuellement en cours pour les élèves d’un collège public du secteur. Des séances régulières seront proposées à l’ensemble d’une classe afin de déployer leurs ressources individuelles et sociales tout au long de l’année.
En cas de besoin, un numéro national est mis en place : le 3018 (numéro gratuit, anonyme et confidentiel disponible 7j/7, de 9h00 à 23h00).
Pour visionner la vidéo : « non au harcèlement ».
Pour découvrir le projet de l’éducation nationale (plan de prévention obligatoire depuis 2021 dans toutes les écoles en France), cliquez ici : le programme Phare.